Le temps nous est difficile à connaître et c’est paradoxalement pour cela que l’on s’est contentés d’en faire une variable simple, sans anfractuosités, sans variations, sans ruptures, sans discontinuités ni saut. En fait, c’est certainement la notion qui pose le plus de problèmes, philosophiques autant que scientifiques, si bien que la plupart des physiciens ont préféré le laisser de côté en le traitant comme une variable mathématique dite réelle, au sens d’un nombre qui passe successivement par toutes les valeurs des nombres réels. Telle n’est pas la réalité. Un tel nombre manque de bien des qualités du temps et d’abord il lui manque le caractère hiérarchique, emboîté avec interaction d’échelles. Le temps n’est ni une série de positions fixes (l’heure qu’il est), ni une somme de segments (des durées qui s’additionnent). Ni l’image des points d’une droite, ni celle des segments d’une droite, ni celle, circulaire, d’une horloge ne satisfont à la réalité physique du temps. Et ce pour plusieurs raisons. Et d’abord, loin de la linéarité additive des segments, de la continuité de la droite des nombres dits réels, de la précision ponctuelle de l’instant, de la le temps est dynamique, discontinu, quantique (donc imprécis), non-linéaire, dialectiquement contradictoire, fondé sur l’interaction d’échelle, et est relié à la matière et au vide qui ne sont ni fixes, qui apparaissent et disparaissent brutalement et manière brutale, discontinue et non-linéaire. Matière-lumière-vide-espace-temps est un seul et même univers. Le temps du vide a les mêmes caractéristiques que la matière virtuelle que l’on y trouve : il ne connaît pas la flèche du temps puisque la rupture de symétrie entre matière et antimatière n’y a pas cours. C’est pourtant le temps et la matière du vide qui fondent le temps et la matière dits réels. C’est le désordre qui fait émerger l’ordre. Cet ordre du temps est transformé en espace par les bosons. Mais cet ordre émergent est sans cesse construit et à nouveau détruit. C’est seulement à proximité des masses dites réelles que le temps connaît un sens irréversible : l’écoulement que nous connaissons à notre échelle. Cela seul suffit à détruire l’idée que les temps longs seraient « simplement » des sommes de temps courts.
Lido aqui
terça-feira, 11 de junho de 2019
Subscrever:
Enviar feedback (Atom)
Sem comentários:
Enviar um comentário