Lido no ABC Luxe:
La dernière opération de rachat du fournisseur de cadrans de montres ArteCad par le groupe LVMH illustre la tendance actuelle des groupes français à s’orienter vers l’horlogerie suisse. C’est PPR qui a initié le mouvement en juillet 2011, avec la prise de contrôle à hauteur de 50,1 % de Sowind, possesseur des marques Girard-Perregaux et JeanRichard. Basé à La Chaux-de-fonds, Sowind était une des dernières manufactures encore indépendantes, et employait près de 200 personnes. LVMH avait quant à lui racheté La Fabrique du Temps, un atelier genevois d’horlogerie, créé en 2007, et spécialisé dans la conception et la création de mouvements horlogers haut de gamme. Quant à la maison Hermès, elle a récemment acquis plus d’un tiers du capital de Joseph Erard, société familiale spécialisée dans les boîtiers de montres et indépendante depuis 125 ans. Hermès était également rentré dans le capital de la manufacture Vaucher en 2006. Pour le président de la Fédération de l’industrie horlogère suisse, M. Pasche, l’important est l’investissement fait par l’acquéreur dans l’outil de production. En revanche, une situation de rachat animé par « une politique spéculative » serait plus préoccupante. Pour M. Pasche, ces groupes possèdent « d’importants moyens en recherche et développement », et leur intérêt démontre une certaine confiance dans l’horlogerie suisse. Pour lui, seuls deux axes de développement sont tangibles : « l’implication d’investisseurs étrangers » et parallèlement « le développement d’entreprises indépendantes ».
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