Surtout avec l’explosion des « outils numériques nomades » qui donnent l’heure avec une hyper-précision « satellitaire » jamais atteinte dans l’histoire des hommes ! On pourrait sans doute se passer de montres, mais certainement pas d’une affirmation de soi et d’un sémaphore (« porteur de signaux ») capable de médiatiser les multiples facettes d’une personnalité. Garde-temps, la montre est aussi un porte-drapeau de significations technico-esthétiques et historico-culturelles, voire socio-économiques, de première importance : traduction d’un « art de vivre », chaque montre/marque se flatte de renvoyer à une des multiples facettes de la perception du temps (plus ou moins dense, précis, ludique, ostentatoire ou éthique). La pauvreté sémaphorique d’une tablette numérique ou d’un terminal mobile est ici un handicap rédhibitoire...
Alors ? Plus personne ne croit – hormis quelques amateurs réactionnaires – que les montres servent à donner l’heure : devenues accessoires d’expression personnelle et mutées en balises identitaires, elles bénéficient d’une localisation historique et traditionnelle imprenable (le poignet). C’est un des plus géniaux concentrés de valeur et desens jamais inventé par une civilisation : l’avenir ne fait que commencer pour les montres !
Gregory Pons, jornalista francês especializado em relojoaria
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