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La Franche-Comté veut aider ses chômeurs à profiter de la manne horlogère suisse. 10/10/2012 Dans le nord de la Franche-Comté, les pouvoirs publics se mobilisent pour former les demandeurs d'emploi aux besoins de l'industrie horlogère suisse. Un secteur qui doit créer des milliers d'emplois d'ici 2016. Un premier groupe de dix chômeurs a achevé cette semaine à Exincourt une formation de 72 jours, financée par la Région Franche-Comté et Pôle Emploi. L'objectif est qu'ils décrochent un poste d'opérateur dans une nouvelle usine de montres que le groupe ETA-Swatch doit implanter d'ici le printemps prochain à Boncourt, en Suisse. D'ici cinq ans, 30 à 40 ouvriers par an pourraient bénéficier de cette formation dispensée par l'AFPI, un organisme géré par le patronat des industries métallurgiques. « L'arrivée d'ETA-Swatch est une bonne nouvelle pour l'emploi, c'est une opportunité à saisir pour faire baisser le chômage », se réjouit la présidente de Région, Marie-Guite Dufay. Le nord Franche-Comté, berceau de l'industrie automobile, souffre d'un taux de chômage de 11%, contre environ 3% de l'autre côté de la frontière. Dans ces conditions, les perspectives d'embauche en Suisse ne peuvent qu'intéresser les frontaliers. D'autant que la nouvelle usine, qui devrait démarrer avec quelque 200 salariés, pourrait en employer un millier à l'horizon 2020. Plus largement, la Convention patronale de l'industrie horlogère suisse présage le recrutement par les entreprises suisses de 3 200 personnes d'ici 2016, soit une augmentation de 15% de leurs effectifs. Mais la différence de salaire, environ 40%, fait craindre aux patrons horlogers français une fuite des compétences.
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