domingo, 10 de julho de 2011

Responsável do Museu da Patek Philippe afastado

Conservador do Museu da Patek Philippe desde 2000, Arnaud Tellier acaba de ser abruptamente afastado do cargo, noticia Gregory Pons no seu Business Montres et Joaillerie.

Considerado como um dos grandes especialistas mundiais em relojoaria dos séculos XVIII, XIX e XX, Arnaud Tellier era também figura muito conhecida no mundo dos leilões e dos coleccionadores mais importantes.

Para ler sobre o afastamento, "resolvido numa questão de horas", leia a análise de Gregory Pons,aqui.

Será igualmente útil trazer neste momento à colação um artigo do Worldtempus, de Novembro de 2001, sobre o background de Tellier:

DES HORLOGERS DE ROUEN À CEUX DE GENÈVE

Directeur du Musée Patek Philippe, qui ouvrira ses portes le 8 novembre et ouvrira ses portes au public dès le 13 novembre, rue des Vieux-Grenadiers, à Genève, Arnaud Tellier est non seulement l'un des plus grands connaisseurs en montres anciennes mais aussi un passionné depuis toujours: à l'âge de 8 ans, il supplia ses parents de lui offrir une montre de poche comme cadeau de première communion.

Originaire de Rouen, sa famille n'avait pourtant pas de liens avec les montres, même si, aux XVIe et XVIIe siècles, la ville fut l'une des capitales de l'horlogerie européenne: son père est transitaire, spécialiste de l'Afrique, et collectionneur des peintres de l'école de Rouen, ces "dissidents" de l'impressionnisme. A part l'amour familial de l'art et des antiquités, rien ne prédisposait donc le jeune homme à se lancer dans une telle aventure. A 12 ans, néanmoins, il collectionne les livres d'horlogerie qu'il s'achète avec les quelques sous gagnés en collant les affiches d'exposition de peintures qu'organisent ses parents. A 16 ans, il entreprend des études d'horloger qu'il continue après son service militaire, en "raccrochant" en quatrième année à l'Ecole d'horlogerie de La Chaux-de-Fonds dont il sort avec un Certificat fédéral de capacité qui lui permet de suivre les deux ans de formation du Centre de restauration d'horlogerie ancienne du Musée international d'horlogerie de La Chaux-de-Fonds, où il obtient un diplôme de technicien.

"Les cours commençaient à 7 h 15 du matin, ce qui, pour moi, était inhumain; après, je potassais à la bibliothèque, pour y retrouver tout ce qui concerne les horlogers rouennais, jusqu'au moment de la fermeture et qu'on me mette littéralement dehors", se souvient-il.

Huit tours du monde en une année

Période intense de travail qui ne l'empêche néanmoins pas de lever les yeux de temps en temps et de tomber amoureux de celle qui est aujourd'hui sa femme. Corinne, descendante d'une ancienne famille d'horlogers et bijoutiers installée depuis deux siècles à la Réunion, étudiait aussi à l'Ecole d'horlogerie de La Chaux-de-Fonds. Depuis, elle a dû apprendre à vivre avec un grand travailleur qui n'est pas souvent à la maison, qui ne prend que rarement des vacances et qui regrette de ne pas consacrer plus de temps à ses deux enfants, Cécile, 8 ans, et Alexandre, 6 ans.
"Il n'y a pas longtemps, je faisais à peu près huit fois le tour du monde par année", avoue-t-il.
Du temps de ses études, en effet, il rencontre Jean-Claude Sabrier, qui habite à Louviers, à 30 km de Rouen et qui, lui aussi est un grand expert en montres, travaillant chez Antiquorum, avec Osvaldo Patrizzi, son fondateur. "On le compare souvent à un professeur Nimbus, mais je le considère comme mon père spirituel, c'est lui qui m'a poussé à entrer chez Antiquorum où je me suis tout de suite bien entendu avec Osvaldo Patrizzi."

De Genève à Hong Kong

Après quelques années, Arnaud Tellier est nommé vice-président d'Antiquorum, directeur du magasin de la rue du Mont-Blanc et responsable de l'édition des catalogues. A ce titre il court le monde pour y organiser des expositions avant les ventes aux enchères d'Antiquorum, il prépare les catalogues, qui sont tous de véritables livres d'art, jonglant avec les délais d'impression et les photographes, n'hésitant pas à y consacrer ses nuits. Enfin, il crie également les enchères, aussi bien à Genève qu'à Hong Kong.

Sa carrière était donc toute tracée mais Arnaud Tellier aime les défis, si bien que, en mai 2000, il accepte l'offre de Patek Philippe de diriger le superbe musée de la marque. Peut-être même le plus beau musée d'horlogerie du monde, comme il tient à le souligner lui-même, d'autant plus qu'il abrite également une splendide collection de montres anciennes.

Un nouveau défi

Un challenge qu'il aborde avec une passion renouvelée. "J'ai des idées pour plus de 60 expositions et il va me falloir au moins jusqu'en 2032, le centenaire du modèle "Calatrava" de Patek Philippe, pour parvenir à les organiser. J'aimerais arriver à créer en même temps un centre de recherche sur l'horlogerie genevoise tout en faisant voyager nos expositions dans d'autres musées à travers le monde. Les collections du musée sont si riches, elles évoluent tellement, que leurs possibilités, tant pour des présentations que pour des publications, semblent inépuisables."

Amoureux de Genève et des horlogers, Arnaud Tellier ne renie pas pour autant Rouen. Il est même assez chauvin: les murs de sa maison sont recouverts de tableaux de peintres de l'école de Rouen. Il collectionne aussi les montres fabriquées à Rouen et, quand il en aura le temps, il se prépare, avec sa femme Corinne, à écrire un ouvrage consacré à l'horlogerie rouennaise et aux 300 horlogers qui ont fait sa réputation entre 1530 et 1730.

De quoi en oublier Jeanne d'Arc et l'évêque Cauchon qui la brûla sur la grand-place de Rouen.

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