sexta-feira, 1 de janeiro de 2010

Reforço do Swiss Made

Artigo recente no jornal suíço Le Matin, sobre as novas regras que estão a ser preparadas para proteger o conceito de Swiss Made no sector da relojoaria:

"Il ne s'agit pas de protectionnisme. Simplement, il faut appeler un chat un chat", clame Jean-Daniel Pasche, président de son association faîtière. La Fédération de l'industrie horlogère suisse soutient, avec plus de 80% de ses membres, la révision législative "Swissness" que le Conseil fédéral a transmise au Parlement en novembre dernier.

Selon le président de la FH, "c'est le bon moment", à l'heure où certains doutes de consommateurs se font jour ici ou là. Si rien n'est entrepris, il y a un risque réel de tuer le concept en permettant la poursuite de l'érosion lente, mais inexorable de la marque suisse ("Swiss made"). Un enjeu majeur pour les horlogers.

60% du prix de revient


C'est pourquoi la FH s'investit pour voir adoptés des critères plus sévères. Jean-Daniel Pasche mise sur l'expérience du secteur, notamment la lutte anti-contrefaçons, pour protéger à long terme un label suisse qui globalement pèse plus de 1% du produit intérieur brut (PIB) suisse par an, soit quelque 6 milliards de francs.

L'association faîtière salue ainsi le taux minimum de 60% du prix de revient du produit qui doit être réalisé en Suisse, coefficient retenu par le Département fédéral de justice d'Eveline Widmer-Schlumpf. Le calcul intègre nouvellement les coûts liés à la recherche et au développement.

La FH compte porter le taux à 80% pour les montres mécaniques, en actionnant la capacité laissée à la branche pour affiner les critères dans une ordonnance spécifique. Celle-ci comprendra le prototypage et la construction technique, outre les critères traditionnels du mouvement, de l'assemblage et du contrôle final.

Une aubaine, se réjouit Jean-Daniel Pasche, selon qui "l'on va tout droit dans le mur si l'on continue avec la pratique actuelle". Il n'existe pour l'heure aucune limite de valeur pour les montres. On ne considère que le mouvement, dont 50% doit être d'origine suisse.

Enregistrement international

"Ce qui, selon les cas, peut ne représenter que très peu dans la valeur finale de la montre", déplore-t-il. Au-delà, la loi révisée, si elle est adoptée, ouvrira les portes de l'enregistrement international (système de Madrid) à la marque géographique suisse.

Il sera dès lors plus facile de déposer des "Certification Marks" (Swiss, Swiss made) à l'étranger, seul moyen d'obtenir une protection efficace dans les pays anglo-saxons. La FH a déjà engagé ce type de procédure à Hong Kong et aux Etats-Unis, les deux premiers débouchés à l'exportation.

La procédure a toutefois duré plus de sept ans. Et elle a engendré des coûts importants, faute de pouvoir s'appuyer sur le système de Madrid.

Le secteur décrochera par ailleurs une "officialité" en s'appuyant sur le registre des indications de provenance, facilitant la protection du Swiss made horloger dans des pays qui connaissent ce type de registre (de grands marchés comme l'Inde et le Mexique), un peu à la manière des produits viti-vinicoles.

Des opposants à la révision

Au-delà, Jean-Daniel Pasche estime que la loi révisée apportera une saine émulation pour la recherche en Suisse, avec à la clé la création d'emplois. D'après lui, la protection du "Swiss made" constituera le grand enjeu de l'année 2010, à commencer par la nécessité de convaincre les sceptiques et les opposants.

Parmi ceux-ci, on trouve 25 marques, dont certaines menacent de délocaliser. Selon Jean-Daniel Pasche, qui reste confiant de voir le processus législatif aboutir, des délocalisations auront lieu de toute façon si le Swiss made perd sa crédibilité. Dès janvier, la FH poursuivra ses rencontres avec diverses instances pour continuer à convaincre.


E a posição da Federação Relojoeira, a patronal do sector, sobre o mesmo assunto:

The Federation of the Swiss Watch Industry (FH) has recently voted by handsome majority for strengthening criteria for the 'Swiss Made' label. According to the secret ballot, there were 52 votes 'for' and 8 'against' reinforcing of the federal law on the 'Swiss Made' label featured by watches.

The brand name is one of the major factors implying the product's quality and prestige in watchmaking, while the 'Swiss Made' label holds the second position by its importance. It is used as a valuable distinction that should not disillusion the customers. 'Swiss Made' indicates the watch's origin and serves as the customer's guidance when he is making his choice.

At the moment, 'Swiss Made' is basically relevant only to watch movements whereas customers acquire a finished timepiece. In fact, in 1992 the watch industry witnessed two amendments to the law specifying that the casing-up and final inspection must be carried out in Switzerland, but it almost did not change the situation.

The reinforcement of the Swiss Made label is expected to cause supply problems. It will require several years and suppliers, the same as watch brands, will have to adapt to the new criteria. The leading watch companies, with their weight within the Federation of the Swiss Watch Industry equal to their presence in the watchmaking market, had already supported the idea of stricter criteria.

The provisions voted by the assembly are relevant to both the timekeeping mechanism and the finished watch. The new project has suggested a value criterion for finished watches. So, what are the basic rules for the Swiss-Made mechanical watches to be worth featuring the 'Swiss made' label, according to the new ordinance? Consider the following:

  • the Swiss-Made mechanical watch must have at least 80 percent of its production cost relevant to operations conducted in Switzerland. For electronic watches, the rate makes up 60 percent.
  • the watch's technical construction and prototype development must be fulfilled in Switzerland. Production cost does not include raw materials, gems and batteries.
  • under the old ordinance, 50 percent of the movement's value must be relevant to Swiss-made parts. For the mechanical movements, the FH proposed to increase this proportion to a minimum of 80 percent, and to 60 percent for electronic movements.

Prior to the assembly, the International Watch Museum in La Chaux-de-Fonds held a special meeting devoted to the issue. One of the specialists present at the meeting mentioned that it is difficult for customers to tell the difference between Swiss, Made in Switzerland, Swiss Made, and Swiss manufacturers as there was a drift in the terms' usage. For customers, 'Swiss Made' generally implies water-resistance, service and repair provided for a certain period of time. The majority of customers do not know how precisely to determine how much of their timepiece's value is of the Swiss origin.

Another participant of the meeting stressed that there should not be any doubts whether the Swiss production is able to meet the higher demands after reinforcing of Swiss-Made criteria. The industry will make new investments just as some companies that have already done it.

The FH is ready to present its proposals to the federal authorities. It will be followed by negotiations with the European Union. At present time representatives of the watchmaking industry interested in the issue hope that Swiss Made will finally reflect quality worthy of the Swiss name.

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